Chez soi, chez les parents ou beaux-parents
Après avoir écrit l’article sur être chez-soi, être soi, je me suis demandé si mon chez-moi ne serait-il pas de vivre avec mes parents ou mes beaux-parents ?!
Derrière une histoire d’amour, c’est l’histoire d’une famille
Je suis fan de dramas asiatiques depuis toute petite, c’est une passion que je partageais avec ma mère. J’aime beaucoup ces histoires d’amour parce que dans la culture asiatique, derrière chaque histoire d’amour il y a toujours l’histoire d’une famille. C’est cette notion de famille qui me plaît : lorsque nous épousons une personne, nous épousons aussi sa famille. Culturellement, une fois mariée, l’épouse doit vivre chez son mari avec ses parents à lui, tous vivent sous le même toit et elle les appellent tout naturellement « Papa et Maman ». Il y a donc milles scénarios à découvrir, des histoires de famille à nous faire sourire et pleurer mais surtout à pardonner au nom de l’amour. Cela finit toujours bien (dans les dramas).
Avec tous ces visionnages dans mon enfance, je m’étais dit que j’aimerais réussir dans mes relations avec mes parents ainsi qu’avec ma belle-famille. C’est pourquoi j’ai senti en mon for intérieur ce besoin d’appeler les parents de mon ex-« Monsieur » « Papa et Maman ». C’était vraiment mon rêve qui s’était réalisée mais, hélas c’est très mal terminé suite à mon divorce.
Ma famille à Taiwan est mon modèle de grande piété filiale. J’ai trouvé vraiment touchant que mes grands-parents maternels n’aient pas vécu dans une maison de retraite. Mon oncle et son épouse ont pris soin d’eux. Les grands-parents se sont occupé de leurs petits-enfants. J’ai trouvé que c’était un Trésor de pouvoir s’occuper des parents et d’honorer les ancêtres.
C’est une des raisons pour lesquelles Taiwan est un pays qui me tient à cœur. J’aimerais beaucoup que mes enfants puisse connaître ma famille de Taiwan, pour qu’elles puissent ressentir tous ces bons sentiments, toute cette bonté de cœur qui m’ont profondément touchée. Ma famille à Taiwan est mon modèle d’une vie familiale vivant harmonieusement sous le même toit.
La demeure familiale
Chez mes parents, mon premier chez-moi
Mes parents ont fait construire leur maison de rêve près des terrains agricoles. Du haut de mes 8 ans, je me suis retrouvée dans cette grande maison au beau milieu de la campagne, j’avais l’impression de vivre dans un château ! J’avais ma propre chambre, qui me paraissait immense ! Je me rappelle avoir eu très peur lorsqu’il y avait une coupure du courant, où tout me semblait encore plus grand dans l’obscurité. J’ai une chance inouïe de pouvoir profiter de tout cet espace. Mais cet espace avait un prix : l’entretien de cette grande demeure familiale et du terrain agricole ! C’était beaucoup de travail.
Ma chambre a été mon refuge, une bulle protectrice remplie de trésors et me protégeant contre le monde extérieur. C’est un espace où je me suis sentie bien et libre d’être moi-même. Puis en grandissant, je ne me suis plus sentie bien après qu’ils aient condamnée une de mes fenêtres, me privant de la vue des arbres et des feuillages qui bougeaient. À la place je voyais la cuisine et la salle à manger… j’entendais le son de la télévision, les ronflements de mon père s’assoupissant devant la télévision…
Après cela, je n’ai plus eu mon coin tranquille et il fallait faire avec puisque j’étais après tout chez mes parents. Puis avec le temps et avec mes histoires de cœur, j’ai réalisé qu’il était temps pour moi de quitter le cocon familial.
En France, chez la belle-famille
J’ai quitté bien plus que mon cocon familial, j’ai quitté mon île pour une vie en France que j’idéalisais, avec un homme que j’aimais à l’époque. Je suis partie très confiante dans la vie et prête à découvrir mon nouveau chez-moi dans cette métropole ! J’étais toute excitée de pouvoir intégrer la grande famille de « Monsieur » qui compte beaucoup de membres. Chaque été, elle se réunissait en Bretagne chez les grands-parents autour de longs repas interminables entre oncles, tantes, cousins et cousines. Ils étaient une trentaine et cela continuait à s’agrandir avec la nouvelle génération, celle de mes filles. J’avais bien sympathisé avec un des oncles qui respirait la joie de vivre. J’aimais beaucoup la grand-mère de « Monsieur », elle était authentique et affectueuse. Je lui écrivais parfois et j’adorais recevoir ses mots bienveillants. Les années passant, je ne me suis hélas jamais sentie à ma place dans cette tribu. Et pourtant j’étais excitée et intimidée de pouvoir découvrir l’histoire de chacune de ses petites familles. Mais non… cette tribu ne m’inspirait pas…
J’ai réalisé qu’une tribu a aussi une valeur propre. Mes valeurs familiales sont différents des leurs. C’est avant tout une histoire de famille militaire : des enfants élevés à la dure, strict et militaire où le bien-parler est de rigueur (pas de grossièreté) et où le prestige d’une bonne situation était bien vu. J’ai de suite ressenti que cela ne se faisait pas d’étaler nos faiblesses et nos difficultés. Il fallait toujours se montrer fort et l’esprit de compétition planait ainsi que le jugement. Je n’ai trouvé aucune oreille attentive dans cette tribu pour confier mes sentiments et responsabilité en étant femme-de-militaire.
Dans cette tribu, pas une seule famille n’a divorcé et ils ont tous eu un mariage religieux et pompeux. J’étais une exception, la seule à ne pas faire de grand mariage ni de mariage religieux parce que je ne suis pas baptisée. J’ai entaché l’image de leur tribu avec le divorce. Je suis heureuse que la grand-mère de « Monsieur » que j’affectionne nous ai quitté avant que nous ayons divorcé. Elle aurait très certainement été peinée de cette nouvelle, elle qui était si fière de sa famille.
Un retour aux sources
« Retourner aux sources », qu’est-ce que ça veut dire ?
La vie me sourit. Ma rencontre avec Nounours a été une belle surprise. Puis ensuite la rencontre de ses parents. Je ne savais pas que cela pouvait exister une belle-famille aussi aimante et bienveillante, c’est celle de Nounours. Lorsque nous les retrouvons chez eux, j’ai toujours une petite appréhension (liée à mon expérience d’autrefois) mais ensuite je suis à chaque fois agréablement surprise de voir ce qu’ils sont. Et lorsque je repars de chez eux, je me sens sereine et remplie de gratitude comme s’ils remplissaient mon cœur de pépites de bonheur.
Est-ce cela un retour aux sources ? Quand je suis dans leur quotidien, ils m’inspirent et me donnent envie d’être un meilleur parent pour mes filles. Ils me font voir la vie autrement de par leur simplicité de vie.
Un jour, quand ma fille aînée m’a dit qu’elle aimerait bien vivre dans la campagne ardéchoise de Nounours. J’ai été très surprise. Mais où allons nous habiter ? Benh chez les parents de Nounours me lança-t-elle. C’était tellement évident pour elle ! Je suis vraiment contente qu’elle se sente bien. De plus, dans la tribu de leur père, elles se sentent exclues… et cette nouvelle n’a pas été une surprise pour moi. C’est pourquoi je suis d’autant plus remplie de gratitude envers les parents de Nounours qui nous ont permis de nous faire ressentir ce sentiment d’un retour aux sources, chose que jusqu’à présent je n’avais pas pu offrir à mes enfants.
Comme ces retrouvailles familiales se passent sans heurt et sans stress, je comprends que Nounours souhaite se rapprocher de sa famille, et pour moi récemment l’envie de me rapprocher commence à occuper mon esprit tout naturellement. Mon envie de transmettre mes valeurs à mes filles va avec celle de leur permettre de grandir dans une sphère familial qui nous ressemble.
Je pense sincèrement qu’il est important de retourner aux sources. Je n’ai pas eu cette chance de pouvoir revenir dans mon pays pour réaliser la mesure de mon attachement à mon île et celle de ma vie en France. J’ai souvent été envieuse de celles qui ont eu la possibilité de retourner dans leur pays natal avec le soutien de leur époux.
Quinze années ont passé depuis mon arrivée en France et mes filles grandissent bien ici. J’ai réalisé que que mon chez-moi était là où se trouve mes filles. Mais maintenant que je sais à quel point c’est important, je ferai mon possible pour que mes filles puisse revenir aux sources à mes côtés aussi souvent qu’elles le souhaitent.
Et vous ? Que signifie pour vous un retour aux sources ?
Racontez-moi vos ressentis…
Mon rêve
Être chez moi, c’est être avec mes enfants
Enfant, mon rêve était de construire des petites cabanes comme chez les Schtroumpfs (j’avais toute la collection) dans la demeure familiale de mes parents car je voulais vivre pour toujours avec mon frère et ma sœur.
Je me suis fait la promesse d’essayer de faire en sorte que mes filles se sentent toujours chez-elle quand elles sont chez moi. Ma porte leur restera toujours grande ouverte. Elles pourront même habiter avec moi ?! La solution idéale serait effectivement se créer chacune une maison champignon pour nos petites familles respectives 🙂 Faisable ou pas ?
Lorsque j’ai vécue à Moorea, j’ai eu la chance de trouver un poste d’assistante de direction dans l’hôtel Hilton Moorea Lagoon Resort. Je travaillais dans un cadre paradisiaque, la vue était magnifique et l’odeur des fleurs venaient réjouir mes narines chaque matin. Les chambres sont magnifiques, et ça fait vraiment rêver.
Si je pouvais construire ce genre de petit fare pour chacune de mes filles, pour qu’elles vivent toujours avec moi, j’en serais comblée. J’ai pu partager mon idée avec mes filles, et nous nous sommes amusées à dessiner l’intérieur de notre propre cabane et une autre cabane comme pièce commune. Je ne sais pas si cela va se faire… mais en tout cas mon idée leur plaît beaucoup. D’ailleurs nous avons eu entre nos mains ce joli livre de cabanes qui nous ont fait rêver !
Et vous ? Avez-vous une idée de comment serait votre maison idéale ? Laissez place à la rêverie car qui c’est, un jour vous l’aurez votre maison de rêves !
La cabane perché
Merci à Nounours pour m’avoir aider à réaliser mon rêve de dormir dans une cabane dans les arbres !!! C’est vraiment ce que je veux pour moi et mes filles !
Pour aller plus loin…
Inspiration Architecture
Je vous invite donc à découvrir le rôle des architectes, ils sont là à notre écoute pour tenir compte de nos goûts, de notre mode de vie pour créer la maison qui nous correspondante. J’aime bien parcourir sur la toile de voir les différents styles de maison dans le monde qui m’inspirent.
J’ai vu le drama coréen « Personal of State » de 2010. C’est une histoire d’amour qui se passe autour des métiers de l’architecture. Et il y a un message qui m’a touché. L’héroïne tient à garder son chez-elle qui s’appelle « Sangojae » parce que c’est un héritage de son père architecte. Son père lui a expliqué que cette demeure avait une signification :
« Sangojae est un petit univers qui inspirera ma femme et mon enfant à rêver ».
Et c’est vrai que cette petite maison coréenne traditionnelle n’est pas si mal, elle m’a fait rêver. C’est ce que j’aimerai aussi, que mon chez-moi soit : un petit univers qui fera rêver tous ceux qui y vivent ainsi que mes générations à venir mais aussi mes amis.
Quels sont les styles de maison qui vous plaisent ? J’ai un faible pour les maisons en bois, le style maison japonaise me plaît beaucoup également !
Faites-nous rêver 🙂
2 commentaires
Audrey
Je crois que la notion de chez soi est assez complexe. Au final, je pense qu’on peut se sentir chez soi à plusieurs endroits.
Des bisous
Audrey
https://pausecafeavecaudrey.fr
Princesse Petit Pois
Coucou Audrey, oui tu as raison. J’aimerais que mes filles se sentent à leur place n’importe où sur cette Terre ! Je constate qu’avec les difficultés de trouver un emploi stable beaucoup opte pour un changement de région. C’est pourquoi un retour aux sources peut nous faire du bien.