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Les 5 langages de l’amour de Gary Chapman (1997)

J’ai déjà parlé de ce livre sur mon blog en bd lorsque j’étais en couple avec Nounours. (Voici un exemple en bd) Ma relation avec Nounours a été une belle découverte de soi car pour la toute première fois je me suis sentie aimée dans ma pleine authenticité. Son amour et son attention à manifester son amour pour mes filles et moi nous en comblé de joie et d’amour. Je réalise à quel point c’est important de connaître la façon dont on se sent aimé et comment l’autre se sent aimé. J’ignorais ce que c’était d’aimer et de recevoir autant d’amour de l’autre car j’avais connu avant lui que des relations amoureuses toxiques. Nounours n’a pas eu connaissance de ce livre mais son attention a fait qu’il a su comprendre le langage d’amour de mes filles ainsi que le mien.

Peut-on sauver son mariage ?

Ce livre semble plutôt venir en aide à des couples malheureux en mariage puisque l’auteur est pasteur et conseiller conjugal. Le livre débute donc par le chapitre suivant  : « Que devient l’amour après le mariage ? ». Il expose ainsi de nombreux problèmes que rencontrent les couples en détresse et explique comment il a réussi à les aider. Avec son fort taux de réussite à sauver ces couples, cela m’a rendu bien nerveuse car je m’étais demandé si ces conseils auraient pu sauver mes deux mariages, du moins en ce qui concerne mon mariage avec le père de mes enfants pour éviter un éclatement familial ? Mais au fur et à mesure de l’avancée de ma lecture du livre, j’ai réalisé que ce livre n’est pas fait pour les pervers narcissiques car ils sont incapables de se remettre en question. Ils sont connus pour ne jamais prendre leur part de responsabilité. De par mon expérience personnelle, on ne peut pas sauver un mariage dans une relation toxique. D’ailleurs j’ai prévu de vous pondre un article sur la relation toxique. À part cela, les mariages malheureux peuvent être effectivement sauvés que si vous avez cette volonté de vouloir continuer à aimer votre bien-aimé(e) et à faire tous les efforts nécessaires en sortant de votre zone de confort.

Je suis extrêmement remplie de gratitude envers Nounours qui m’a montré ce que c’est d’aimer pour ce que je suis. Il a su dévoiler le meilleur de moi-même et me rendre heureuse ainsi que mes filles. Nos chemins se sont séparés mais il est devenu mon meilleur ami et le parrain de cœur de mes filles. Il n’y a aucune ambiguïté. Lorsqu’on aime vraiment sans toxicité et que nos valeurs sont toujours identiques, l’amour continue sous une autre forme. Cela n’a pas été le cas avec mes ex-toxiques qui ont essayé une approche amicale mais après avoir décliné leur offre cordialement, ils n’ont pas hésité à me cracher leur venin dès que l’occasion se présentait. J’ai donc bien fait de me méfier.

Quel est votre langage d’amour dans votre enfance ?

Tout d’abord je vous invite à vous demander quel est le langage d’amour que vous avez reçus de vos parents lorsqu’ils manifestaient leur amour ? Comment vous vous sentez aimée par eux ? Je pense qu’il est important de toujours revenir à notre enfance car c’est de là que vient notre héritage d’amour reçu. Celui-ci influence grandement notre façon d’aimer jusqu’à aujourd’hui.

L’amour à travers la nourriture

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Pour ma part, l’héritage que j’ai reçu de mes parents a été l’amour pour la nourriture. Mes parents ont grandi dans une extrême pauvreté où ma mère me disait avoir dormi avec les cochons. Quant à mon père il disait avoir sucé des cailloux pour combler le vide dans le ventre. La nourriture est donc très importante pour eux. Ils ont été des agriculteurs et mon père était fait pour ce travail ! Ils ont toujours fait en sorte que nous puissions toujours manger à notre faim. Rien ne doit être gaspillé mais respecté par ceux qui ont contribué à ce que je puisse avoir ce bon repas dans l’assiette. Mes parents cuisinaient toujours des plats que leurs enfants préféraient. Et lorsque nous mangions au restaurant, cela faisait la joie de tous, pas qu’eux pour les enfants mais aussi des parents, c’est leur récompense de leur travail de la terre.

Je me suis sentie aimée par mes parents à travers la nourriture. J’ai donc hérité et gardé en moi ce langage d’amour de mes parents. Je n’ai jamais eu le sentiment que la cuisine ait été associée au sexisme au contraire, je voyais cela comme une forme de déclaration d’amour. C’est pourquoi j’aime beaucoup cuisiner un repas pour les personnes qui me sont chères et de voir leur joie à manger mes petits plats. De plus, depuis toute petite j’ai été fan de mangas et de l’univers du Japon. J’ai pu ainsi découvrir le concept du bento, le repas traditionnel au Japon que j’aime beaucoup. C’est très mignon. Je trouve donc cela romantique qu’une femme prépare un bento pour son chéri, c’est pour moi un acte d’amour. J’ai donc intégré le bento dans mon foyer.

L’amour à travers l’argent de poche

Je me suis sentie aimée à chaque fois que mes parents me donnait de l’argent de poche. Je percevais l’argent de poche comme un cadeau. Mes parents n’ont pas appris à s’amuser. Ils avaient commencé à travailler avant leur majorité ainsi les études étaient pour eux un milieu inconnu. C’est pourquoi ils préféraient nous donner de l’argent de poche chaque fin de semaine afin que nous puissions nous récompenser par nous-mêmes. Nous seuls savions ce qui pouvait nous faire plaisir et nous pouvions en profiter quand bon nous semble. C’est cela qui est extraordinaire. Ils nous laissaient exprimer nos besoins et désirs. De cette façons ils étaient assurés que cela ferait notre joie. J’ai donc grandi dans l’esprit de ne pas attendre que ce soit les fêtes pour se faire plaisir, pour nous les 365 jours ont été une fête. J’ai vraiment manqué de rien !

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L’argent n’est pas un sujet tabou dans ma famille car il contribue au bien-être de chaque membre de la famille pour l’utile et l’agréable. Nous connaissons la valeur de l’argent à la sueur de notre front. Alors je suis hyper sensible lorsque je vois des personnes gaspiller la nourriture. Cela fait une déchirure en moi car je ne vois pas le respect du travail de chacun et le respect de la vie de l’animal pour faire en sorte que notre assiette ne soit pas vide. Et quand je voyais mes filles le gaspiller, cela me mettait extrêmement en colère. Et puis il y a une fois lorsque on a volé les accessoires de bento en primaire de ma fille, cela m’a vraiment mise hors de moi.

Maintenant c’est à votre tour de réfléchir de quelle façon vous vous êtes sentie aimé par vos parents 🙂

Les 5 langages d’amour

Ce livre est donc très intéressant car ce concept des 5 langages d’amour fonctionne également non pas que pour les couples mais aussi peut être appliqué dans les relations familiales et amicales. Alors je vous invite à partir à la découverte de votre langage d’amour et pourquoi pas de tous les jongler avec joie :

  • Les paroles valorisantes
  • Les moments de qualité
  • Les cadeaux
  • Les services rendus
  • Le toucher physique

Je vais plutôt vous donner des exemples de situation où je me suis sentie aimée par Nounours, souvent en rapport à la nourriture car c’est un acte d’amour laissé par mes parents. Et puis ayant connu que des relations toxiques avant Nounours, je vous avoue que j’ai vraiment pris conscience de ce que c’était d’être considérée et entendue dans mes propres besoins au sein d’un couple. L’autre a été un bonus dans ma vie. Alors je vous invite vraiment à toujours être le bonus de votre bien-aimé.e.

1) Les paroles valorisantes

Il s’agit des compliments verbaux ou écrits, des mots encourageants ou de félicitation, un mot attentionné par ci et par là. Ça donne ainsi confiance en nous.
Cela nous apprend à accepter les compliments si nous n’avons pas l’habitude ou nous ne pensons pas le mériter.

J’ai toujours aimé les mots, de leur pouvoir et de leur sens. J’aime les déclarations d’amour. Je me sens ainsi importante et unique dans le cœur des personnes avec qui j’ai choisi de partager ma vie. Et c’est encore mieux s’ils sont accompagnés et manifestés dans la matière par des gestes et actions avec les autres langages d’amour.

Par exemple :

  • Ex-Nounours : « Ça sent bon ce que tu es en train de cuisiner, j’ai hâte de le manger ! »
    Nounours aime manger et découvrir des nouveaux plats que je suis en train de tester. Du coup cela fait ma joie. De plus il adorait découvrir les bentos que je le lui confectionnais lors de ses trajets en train. À chaque fois que je lui en préparais, il m’envoyait un message pour me remercier et pour dire qu’il s’est bien régalé. Lire ou entendre ce genre de retours fait ma joie et me donne envie de cuisiner pour les personnes que j’aime ! C’est pour cela que j’adoooore faire des ateliers cuisine avec mes amis.

Mes relations toxiques :

  • Ex-Vendeur-des-rêves : Il était en train de manger son côte de porc avec des spaghettis. Il a dit « C’est froid » d’un air mécontent. Il l’a jeté par dessus le balcon. Je ne me suis pas sentie aimée ni respectée. Il n’a aucun respect vis-à-vis de la cuisinière mais surtout j’ai pensé à mes parents à ce qu’ils m’ont inculqué. Sa réaction me faisait honte.
  • Ex-Haker : Il a goûté les haricots verts dans son assiette et il affiche un air de dégoût « C’est trop salé !  » puis il a remis le tout dans le plat principal. Il m’a sanctionné devant mes filles. Je me sentais pas aimée ni respectée. Il n’était même pas content qu’il a été nourrit et logé. Ce n’est pas un hôtel ici.
  • Ex-Monsieur : Manger, c’est juste satisfaire un besoin primaire mais il fallait tout de même sauver les apparences, mettre les petits plats dans les grands plats même si la nourriture ne lui fait pas vibrer. J’avais droit à ce genre de remarque déplaisante : « On mange comme en Somalie ? » ! Mais ne devrait-il pas être reconnaissant ? Qui s’était occupé de faire la liste des courses, d’aller faire les courses, de cuisiner puis de mettre les enfants à table (?). Je ne m’étais pas sentie respectée ni considérée comme si ses tâches incombaient uniquement à la femme. J’étais donc bien loin de mes valeurs familiales. Et puis cela me fait toujours sourire lorsque ses parents achètent bio parce que ce qui est le plus important pour moi c’est le rapport humain plus que les apparences. À quoi bon manger bio si on se comporte mal ?
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Dans ma vie, j’ai aussi expérimenté un excès de belles paroles et cela a conduit à une perte totale de confiance en l’autre car à quoi cela sert de parler si cela n’est pas suivi d’actions réelles. Je ne m’étais donc pas sentie aimée et exister. Pour moi, une absence de mots d’amour telle que « Je t’aime » est pour moi une source de souffrance parce que les mots et les actions doivent se compléter. Les actions nous définissent puisqu’ils sont la manifestation de nos pensées et le reflet de ce qu’on est. J’ai connu un excès de paroles dévalorisantes et cela a généré une perte d’estime de soi avec des crises d’angoisses. Tout est dévastateur lorsqu’ils ne sont pas équilibrés. Par expérience je confirme aussi que les mots et les actes de rejet que j’ai subi par Peter Pan sont tout aussi une forme de toxicité et de souffrance.

Alors faites attention à ce que vous dites, dites le toujours avec le cœur en accord avec vos valeurs. Et n’oubliez pas de vous faire des monologues d’auto-valorisation, Nounours est très fort pour cela, il m’a toujours fait rire lorsqu’il fait cela et il a bien raison de se dire qu’il se trouve beau, merveilleux dès qu’il se voit dans le miroir !

2) Les cadeaux

Ils peuvent être achetés ou gratuits car ils sont confectionnés à la main. J’ai gardé tous les dessins de mes filles depuis qu’elles ont commencé à dessiner c’est-à-dire 2 ans. Cela fait sourire mes filles maintenant adolescentes que je les garde toujours alors qu’elles les trouvent moches mais rigolos. Elles ont compris que pour moi un cadeau je le reçois avec le cœur. Et puis elles me l’ont offert avec leur cœur d’enfant. Le plus important c’est le geste comme on le dit souvent.

Vous n’avez pas d’idées alors inspirez-vous de Nounours : des post-its d’amour qu’il collait sur mon écran d’ordinateur pour que je le vois dès le matin, un bijou modeste mais qui a du sens, un week-end en amoureux, un massage qu’il me faisait lui-même ou un rendez-vous chez une professionnelle pour un massage en duo, il me donnait de l’argent de poche car il savait que je n’ose pas dépenser pour me faire plaisir (car je préfère dépenser pour mes enfants), il me faisait des bisous volants en réponse à une parole désagréable de ma part. Et du coup j’en riais de moi-même.

Nounours m’a vraiment bien gâté et c’était tout nouveau pour moi. Il est vrai que je sais que je peux me faire plaisir quand je le souhaite mais en étant parent, je voulais faire plus plaisir mes filles. J’ai trouvé tellement agréable et excitant tout ces petits cadeaux que l’on peut recevoir dans une vie de la personne que l’on aime. C’est pourquoi avec Nounours, j’ai imposé que mon mois d’anniversaire soit chaque jour mon anniversaire. Justement pour le plaisir de recevoir des autres des petits cadeaux de mon chéri (maintenant que nous sommes séparés, je me l’offre à moi-même). Coûteux ? Non pas du tout. Faites travailler vos méninges 🙂 Quant aux relations toxiques, ils ont tous un point commun : celui d’être pingres !

Exemple :

  • Ex-Nounours : J’aime manger et découvrir de nouvelles saveurs, Nounours m’invite parfois au restaurant et il le choisit avec soin car derrière, il y a cette envie de partager et de découvrir de nouveaux plats et saveurs ensemble. Il n’y a pas que des steaks frites et steaks hachés pour les menus enfant dans la vie ! Il sait que cette démarche me plaît énormément.
    J’ai eu de jolis cadeaux de ma petite famille en rapport avec la cuisine : des jolies boites de bento, des ustensiles à bento, des livres de cuisine ou bien un petit gâteau acheté par mes filles à ma boulangerie préférée… Ce sont des cadeaux qui ont du sens pour moi et font ma joie.

Mes relations toxiques :

  • Ex-Vendeur-des-Rêves : Avec lui, j’ai appris à mes dépends qu’un simple « Joyeux Anniversaire » ne lui suffisait pas car il lui fallait absolument un cadeau grandiose (tel un enfant gâté) et un repas fait par moi ne lui suffisait pas. Et même il exigeait un repas qui me donnait beaucoup de travail ! Une fois j’avais préparé tout ce qu’il fallait et à la dernière minute une invitée s’est décommandée. Il a été en colère et n’avait plus faim, je ne m’étais pas sentie respectée.
  • Ex-Hacker : J’ai reçu de sa part des cadeaux empoisonnés que je n’aimais pas et qui n’avait rien à avoir avec ma personnalité. J’ai eu le sentiment qu’il m’offrait un cadeau « histoire de s’en débarrasser ». Et le pire c’est qu’après je me faisais réprimander parce que je n’aimais pas son cadeau, il aurait aimé que je fasse semblant d’aimer alors ? Mais je ne suis pas ce genre de personne ! Alors j’aurais aimé avoir de l’argent de poche au lieu de m’imposer un cadeau s’il ne savait pas quoi m’offrir. Parfois c’est un cadeau donnant-donnant où je m’étais sentie obliger de lui offrir un cadeau en retour. Quand pour aller au restaurant, c’était désagréable avec lui car il a tendance à critiquer ceci et cela, cela ne doit être bio ou éthique mais à chaque fois il est le premier à tout manger le plat. On ne peut pas manger tranquillement.
  • Ex-Monsieur : Il est contraignant d’aller au restaurant avec des enfants en bas âge. Pourquoi s’embêter avec la logistique et de dépenser alors que la mère est là pour ça ? Monsieur ne pense pas que cela pourrait alléger la mère de son quotidien. Alors souvent nous mangeons puis nous rentrons tels des robots. Je n’éprouvais aucun plaisir à part assouvir un besoin primaire.

Puis il y a ceux qui me demandaient de faire une liste de cadeaux et qu’après je me retrouve à un cadeau qui ne se trouve pas sur ma liste. Je n’ai jamais compris pourquoi ils faisaient cela.

Le cadeau est un don de soi, cela fait plaisir à celui qui l’offre et à celui qui le reçoit. Si nous ne savons pas quoi offrir, cela demande à se montrer attentif et curieux pour davantage connaître la personne. Cela demande un peu de notre temps et de l’attention pour offrir à la personne un cadeau fait de sens. Pour ma part, offrez-moi toujours un cadeau lié à mon univers car cela a du sens. De plus je suis une personne qui donne de la valeur aux objets que l’on m’offre, que je garde à vie car c’est une preuve de votre amour à mon égard.

3) Les services rendus

Cette notion de « services rendus » me bloque un peu dans un couple. J’ai eu du mal à comprendre parce que lorsqu’on a choisi une personne pour partager sa vie ensemble, le foyer est un TOUT. Tous les deux sont concernés et doivent s’investir pour faire tourner la maison. Mes parents agriculteurs, ils savaient leur tâche à faire, ma mère s’occupait de la maison aussi, mais je ne voyais pas de dominé-dominant. Ni de tâches machistes. Il y avait un réel équilibre. L’un et l’autre prenaient des initiatives et n’attendait pas que l’autre le fasse ou pas (par exemple lorsqu’il fallait tuer de la volaille pour notre repas – il y a une longue phase de préparation pour que ça arrive dans notre assiette). Car les choses devaient se faire tout naturellement. Alors quand j’étais en couple, je ne comprenais pas pourquoi telle tâche ménagère, c’était moi qui devait constamment le faire. Et lorsque c’est l’homme qui le faisait, j’ai vraiment l’impression qu’il fallait à chaque fois le féliciter. Je trouvais cela non équitable car avec mes parents, les choses se faisaient naturellement, chacun avait sa place pour faire tourner la maison, ensemble.

Par exemple :

  • Ex-Nounours :

Ce n’est qu’avec Nounours que j’ai beaucoup appris des services rendus. J’étais souvent la seule à gérer la maison avec mes ex, alors lorsque Nounours me rendait service, cela m’agaçait fortement dès que cela n’était pas fait à ma façon. Par exemple lorsqu’il étendait le linge et disposait différemment que moi, je râlais systématiquement. Le pauvre, je vous avoue. J’étais consciente de cela et j’ai fait des efforts. Cela a été dur de déconstruire de cela parce que l’on me contenait toujours à des tâches ingrates.
J’ai appris grâce à Nounours à accepter que l’autre ait sa façon d’arranger la maison. Je découvrais une nouvelle forme de relation où je pouvais partager les tâches avec un homme qui ne soit pas macho. À côté de cela il s’impliquait beaucoup dans l’éducation de mes filles. C’est vraiment agréable, c’est un sentiment que je ne connaissais pas dans une relation  : un réel partage où les efforts se font à deux. Maintenant Nounours est resté mon meilleur ami et pour mes filles, il est leur parrain de cœur. Je suis ravie de savoir que mes filles ont une personne sur qui compter.

Mes relations toxiques :

  • Ex-Vendeur-de-Rêves et Ex-Haker : il fallait toujours leur demander avec politesse de m’aider à faire une tâche ménagère et surtout ne pas oublier de les remercier sans quoi je me faisais traiter de malpolie. Mais c’est dingue ça. Comme quoi on vit dans une société patriarcale. C’est tellement injuste !
  • Ex-Monsieur : j’avais l’impression de toujours lui dérouler le tapis rouge à chaque fois qu’il participait dans les contraintes de vie de la maison. Et quand je lui demandais de faire ci et cela, il me reprochait de me venger de lui de ses absences pour lui infliger les tâches ingrates. Euh est-ce donc à moi à les faire alors ? Quel sexiste ! Il ne s’impliquait pas dans la responsabilité familiale ni dans l’éducation des enfants car cela ne l’intéressait pas de subir les contraintes des enfants en bas âge. Je ne pouvais donc absolument pas compter sur lui pour me décharger de ma charge mentale, ce qui finit par générer un burn-out maternel comme je l’ai découvert plus tard suite à la lecture du livre « Le Stress Maternel » de Violaine Guéritault en 2015.

Alors oui vous avez compris, les services rendus sont vraiment les bienvenus. Mes filles sont des adolescentes, j’ai donc commencé à les impliquer dans les tâches ménagères au quotidien. Et je trouve cela tellement agréable que tous s’y mettent pour maintenir un foyer agréable, une cohabitation agréable où chaque individu peut se réfugier dans sa bulle puis en revenir et partager ensemble autour d’un bon repas. D’ailleurs justement c’est pour moi un moment essentiel car le seul moment où on peut se réunir trois fois par jour, discuter, échanger, rire même et surtout parler de nos problèmes.

4) Les moments de qualité

Qu’est ce que c’est ? Beaucoup ne prennent pas le temps de se poser et de faire naître des moments de qualité car on vit dans une société de surconsommation et qui nous donne l’impression de n’avoir jamais le temps. Il s’agit donc des moments passés ensemble, où le temps est de qualité !

J’aime cette notion du temps, c’est être disponible pour l’autre, où nous portons notre totale attention sur l’autre (et non sur notre téléphone portable et ordinateur). C’est faire vibrer la relation avec l’autre avec du temps passé ensemble : se promener en amoureux, aller au restaurant, se regarder un film ensemble, cuisiner, lire un lire ensemble etc. Les idées ne manquent pas si vous prenez le temps de réfléchir à ce que vous pourriez faire pour faire plaisir à l’autre et à soi-même. C’est combiner l’univers de l’un et l’autre avec joie.

Pour ceux qui me connaissent, j’aime partager les moments de qualité en privé, seule à seule avec l’autre. Les choses du quotidien peuvent être amusantes : faire la cuisine ensemble, faire les courses ensemble, c’est la connexion à la personne qui compte à mes yeux, non pas l’activité ni le lieu mais la qualité de nos échanges. Quand les filles étaient petites, j’adorais pique-niquer avec elles. C’est un moment de plaisir autour de la nourriture associée à un moment de qualité.

Exemple :

Mes relations toxiques :

  • Ex-Haker : Lui, il a tendance à me reprocher de ne pas sortir souvent faire une promenade dans la nature. Il m’a reproché d’accepter des balades avec mon meilleur ami et non avec lui. Il n’a toujours pas compris que j’aime sortir pour vraiment échanger du temps ensemble, être vraiment là pour l’autre, et non pour se donner bonne conscience pour sortir. Ce n’est pas mon problème s’il se culpabilise d’être resté trop longtemps devant l’ordinateur. Il est libre de sortir quand bon lui semble pour prendre l’air. Je ne l’ai jamais empêché de sortir au lieu de me reprocher d’être bien tel que je suis chez moi et à l’extérieur.
  • Ex-Monsieur : Les moments de qualité, il n’y en a pas. Il a préféré ne prendre que les bons côtés de la vie parentale sans les contraintes. Par exemple sortir skier avec ses amis ou de sortir boire une verre avec ses potes en laissant femmes et enfants à la maison. Mais heureusement que ses ex-meilleurs amis étaient là pour organiser des sorties familiales. C’est pourquoi je suis remplie de gratitude de les connaître jusqu’à ce jour et de pouvoir compter sur eux. Ex-Monsieur est champion pour se défiler pour faire une sortie familiale, il n’arrête pas de chercher sans cesse des excuses à cause de son travail, de l’argent, à cause de ma personnalité casanière etc. Et quant à moi je l’ai aidé aussi en raison de mon empathie.

J’aime l’âme du monde et j’aime bien faire des balades qui en pour moi du sens et un réel partage. C’est pourquoi j’ai toujours aimé les balades avec mon meilleur ami car il me parle de son rapport avec la nature, des plantes, des moutons, des rencontres. Tout ce qui fait la vie ! Pour moi, c’est un moment de qualité avec l’autre qui m’est essentiel et non le lieu (mais c’est mieux si on découvre ensemble un nouvel endroit). C’est la qualité humaine qui m’intéresse et non le lieu. C’est pourquoi cela ne m’intéresse pas de sortir seule. Je le vis bien. Je suis heureuse rien qu’en sentant la présence de l’autre dans mon espace. Tout simplement. Chacun son langage.

5) Le toucher

Nous venons de naître et la première chose que l’on fait c’est de mettre le nouveau-né au contact peau à peau avec la mère. Le toucher est très important pour le nourrisson car cela créé de l’attachement et la confiance. J’ai lu que sans contact physique, l’enfant était capable de se laisser mourir, cela s’appelle l’hospitalisme. Cela signifie que notre rapport au toucher a toujours un rapport avec notre enfance et de notre culture.

Le toucher touche notre intimité, il est l’expression de ce qu’on est, c’est entrer en contact avec l’autre et d’en être touché en retour par une étreinte, une poignée de main, une tape dans le dos, des gestes tendres, des massages. Il y a aussi une communion physique par des baisers, des bisous, l’acte sexuel.

Pour ma part, j’adore que l’on prenne ma main. Cela génère en moi un sentiment de tendresse et de sécurité. Je suis une personne très câline en fin de compte puisque j’aime enlacer mes amis pour dire bonjour et au revoir au lieu de faire la bise. Et puis je suis mon envie qui entre en concordance avec une de mes amies où on se tienne la main lors de nos promenades entre filles. La première chose que j’ai pensée est de me dire que les autres vont penser que nous sommes lesbiennes. Vous voyez comme quoi le regard des autres peut empêcher de faire vivre notre relation avec l’autre comme nous le souhaitons.

Et puis j’associe le fait « se tenir la main » par le fait que mon chéri ne me lâche pas la main dans les moments difficiles. J’y ressens une protection et une confiance en lui en plus de trouver cela très romantique. Une fois, une de mes connaissances m’a vu prendre la main de Nounours et elle a fait exprès de passer entre nous pour que nous ne tenions plus la main. Elle s’était moquer de nous gentiment d’être toujours amoureux comme au premier jour. Je pense que la tendresse est un socle puissant qui éveille l’amour. J’aime beaucoup me blottir dans les bras de l’être aimé ou d’un ami si le besoin se fait ressentir.

Il y a aussi cet amour inconditionnel que je ressens lorsque mes enfants me prennent la main lorsque nous sortons. J’aime sentir leur petite main dans la mienne qui me serre et lorsque je ne serre pas assez leur main, elles me le font toujours savoir hihi. Et puis lorsque je vois mes filles se tenir la main lorsqu’elles marchent, cela me fait fondre le cœur ❤️.

J’aime les massages car la chaleur humaine est la plus tendre et apaisant de toute forme de chaleur. Le contact physique a aussi son langage d’amour. Nounours me massait régulièrement et j’adore ses pattes d’ours toutes douces et c’est à chaque fois je sentais son amour. Maintenant je m’autorise à me faire masser en institut une fois par mois (en raison aussi de mes sports de contact). C’est une façon de prendre soin de soi et de s’aimer soi-même. Les filles aussi apprécient tout comme moi le massage et il m’arrive de les masser lorsqu’elle me le demande.

Le toucher est pour moi indéniablement lié à la tendresse. Cette tendresse qui ne ment pas et qui fait qu’une relation existe de façon saine et enrichissante. Une tendresse qui fait que l’on peut compter sur notre partenaire de vie quoiqu’il arrive, et on peut vieillir à ses côtés. C’est aussi se réconcilier avec son corps car ne pas avoir peur de toucher l’autre, de montrer notre affection par le toucher, c’est accepter ce qu’on est sans peur et sans jugement. Pour moi sans cette tendresse, je ne peux pas m’émouvoir dans une relation.

Être le bonus de l’autre

C’est important de connaître le langage de l’autre :

  • Pour éviter les malentendus et les conflits
  • Pour comprendre comment fonctionne notre bien-aimée pour nourrir son réservoir d’amour, pour être pour lui/elle un bonus !
  • Exprimer notre amour sans s’épuiser car on connaît le langage de l’autre !
  • Cela permet d’entretenir l’amour, de toujours lui montrer que nous l’avons choisi pour partager notre vie et personne d’autre. C’est lui montrer qu’elle est spéciale chaque jour, chaque jour on l’a choisi ! C’est ainsi que j’interprète l’amour de l’autre.

Mon langage d’amour

J’ai donc beaucoup appris grâce à ce livre parce que cela m’a permis de mieux me connaître et comprendre mon rapport avec chacun des langage d’amour. Je peux dire que les paroles valorisantes et le toucher sont mes langages d’amour et je réalise justement que ce sont ces deux langages qui m’ont fait le plus souffrir dans ma vie et me font vivre des situations injustes car on ne me respectant pas soit en me considérant comme un objet sexuel.

Je me suis amusée à analyser le langage d’amour avec mes ex et sans surprise rien de bon n’était fait. Les personnes toxiques sont persuadées de m’avoir donné une vie de princesse à leur côté. Pour Monsieur, être une femme au foyer est une vie de princesse car c’est connu qu’une femme de foyer ne fout rien à la maison (alors que j’avais une société de télésecrétariat mais il ne considérait pas que ce soit un vrai métier). Alors que ma mère est une femme au foyer et a travaillé au champ avec mon père. C’est cela ne rien faire ? De même avec mon ex-Vendeur-de-Rêves, j’ai décidé de quitter mon travail pour être dans ma quête spirituelle tout comme lui. J’ai essayé de mettre en application tous ses belles paroles philosophiques de professeur d’arts martiaux. Il m’a offert le plaisir de ne pas travailler dans le but que je le laisse tranquille avec sa maîtresse. Il m’a d’ailleurs reproché de ne pas apprécié son cadeau car j’ai osé m’opposer à sa relation avec sa maîtresse. J’ai donc su qu’avec lui c’était du donnant-donnant.

Je suis remplie de gratitude d’avoir de beaux souvenirs de l’amour de Nounours. Il était le seul à m’aimer telle que je suis, à apprécier mes efforts et à me donner de la valeur et je me suis sentie une vraie princesse. En plus de me soutenir en tant qu’artiste « Princesse Petit Pois ». Même après notre rupture, notre relation est basée sur une amitié saine et épanouissante. De plus avec lui j’expérimente pour la première fois une amitié avec un ex et je trouve cela très beau car il n’y a aucune ambiguïté. Il continue toujours à me soutenir et à m’encourager. L’affection est là et cette envie de partager en commun des choses car nous avons des valeurs qui se rejoignent.

C’est un livre que je vous recommande vivement car il va changer la qualité de votre relation. J’ai appris à connaître le langage d’amour de mes filles et je sais ce qu’il ne faut pas les priver sans quoi elles ne se sentiraient pas aimées. Si vous aimez offrir des tonnes de cadeaux et que ça ne les fait pas vibrer, alors cela veut dire que ce n’est pas son langage d’amour. C’est important d’être à l’écoute des besoins ainsi que de l’autre pour une harmonie émotionnelle. Sans quoi on se sent mal considéré, mal aimé, c’est mettre en péril la relation vers une rupture !

Alors connaissez-vous votre langage d’amour ?

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