Un jour sans fin (1993)
J’ai revu ce film en essayant de le faire découvrir à mes filles mais elles n’étaient pas intéressées ce jour-là et donc ce sera pour une autre fois. C’est donc toujours un plaisir de revoir ce film culte, intemporel avec une belle histoire d’amour à la clé sur un fond de questions existentielles sur le sens de la vie et le fait d’être !
Phil Connors est un présentateur météo qui chaque année, depuis 4 ans doit se rendre au festival de la marmotte dans la ville de Punxsutawney. Le fait d’interviewer la marmotte ne l’enchante pas du tout et il n’a qu’une envie c’est de partir très vite de cette ville de bouseux. Il est accompagné de Rita la productrice et de Harry le cameraman. Tous deux doivent supporter le caractère acariâtre et désagréable de Phil. Suite à une tempête de neige, il se trouve coincé dans cette ville qu’il déteste et à y passer la nuit. Le lendemain de son réveil il réalise qu’il est en train de revivre la journée de la marmotte du 2 février et pas qu’une seule fois !!! Mais comment va-t-il sortir de cette boucle temporelle ?
A chaque fois que je regarde ce film, il me laisse en moi un sentiment de toute puissance sur ce que je peux accomplir. Nous avons tous en nous ce pouvoir de transformer notre vie en changeant nos habitudes afin de ne pas nous enfermer dans une vie qui ne nous convient pas ou plus ! Comme dirait le Dailai Lama « Chacun est le maître de son destin, c’est à nous de créer les causes de notre bonheur ». J’ai donc aimé voir l’évolution extraordinaire de Phil qui a su donner un sens à sa vie, une raison pour se lever chaque matin avec enthousiasme et le fait de vivre indéfiniment le même jour ne le dérange plus.
Le verre à moitié pleine ou à moitié vide ?
En vivant le même jour, la première réaction de Phil a été de demander de l’aide auprès de Rita. Ce qui l’a amené à faire des examens cérébraux et à consulter un psychiatre. Tout cela ne lui donne pas pour autant une solution pour sortir de cette boucle temporelle. Il atterrit dans un bowling à se morfondre aux côté de deux types. J’ai trouvé cette scène amusante de voir Phil se confier à des habitants de la ville (alors qu’ils les qualifient de bouseux et indignes de lui !). L’un lui parle du principe du verre à moitié plein et à moitié vide. Et lorsque Phil leur demande ce qu’ils feraient à sa place s’ils revivaient le même jour, coincés à revivre les mêmes choses quoiqu’ils fassent. Alors un des gars lui a répondu « ça ressemblerait vachement à ma vie » !
Il est donc drôle de voir que même sans vivre de boucle intemporelle, on peut être prisonnier de sa routine sans savoir comment faire pour débloquer la situation. Parfois il s’avère que les éléments extérieurs (ici le corps médical) ne peut pas rien faire pour nous si on n’est pas prêt à opérer un profond changement en nous ! Si nous ne savons pas ce que nous voulons réellement pour avoir une vie meilleure, nous ne pouvons pas agir pour obtenir la vie que nous voulons.
Le plaisir des excès
Fidèle à son caractère égocentrique et cynique. Il choisit la voie de la facilité en faisant tout ce qu’il veut sans en subir les conséquences puisqu’il n’y a aucun lendemain ni avenir. Il peut ainsi profiter à fond des plaisirs de la vie avec excès et sans se préoccuper de la morale. Phil a d’ailleurs beaucoup d’imagination et d’énergie pour mettre en place ses plans. Il s’était rendu compte qu’il était amoureux de Rita et il fera tout pour la conquérir en lui soutirant des informations sur elle pour pouvoir mieux la séduire. Mais à chaque fois cela se terminait par une gifle magistrale.
La vision de ses nombreuses gifles qu’il a reçu de Rita m’a semblé être éternelle ! Cela m’a semblé cruel de la part de Phil s’infliger cela. N’a-t-il pas compris que sa méthode ne marchera pas ? Désirer et vouloir posséder Rita est égoïste et ce n’est pas de l’amour. Le rejet de Rita a eu un impact sur son moral en plus de créer des relations avec les autres sans éprouver de joie à long terme une fois après avoir bien profité d’elles (à coucher avec toutes les femmes de la ville par exemple). Il perd ainsi confiance en lui jusqu’à être déprimé et à se suicider à plusieurs reprises. Cela en est comique, car il en est en quelque sorte immortel. Comment va-t-il sortir de cette dépression ? Comment combler son vide émotionnel ?
Changer soi-même !
Alors au bout du rouleau, ce jour-là, j’ai aimé le voir se mettre à nu devant Rita, à lui expliquer ce qu’il traverse sans chercher à la convaincre ni à contrôler la situation. Il a lâché prise. Et c’est ainsi que Rita croit en lui et veut bien passer du temps avec lui jusqu’à la nuit. La scène d’eux sur le lit est très émouvant. Phil se livre à elle sans peur. Nous le découvrons ainsi ce « nouveau » Phil les jours suivants, plus serviable et aimant.
C’est ainsi qu’il change son rapport avec les habitants de cette ville et finit par s’y attacher au fil des jours. Il arrive à faire en sorte qu’aucune journée ne soit monotone et répétitive, au contraire, il profite de ce temps pour se réaliser pleinement, par exemple il a pris des cours de piano.
Le temps est votre allié
La fin du film est magistral par ce jour mémorable où tout lui semble réussi. On peut donc imaginer par ses performances au piano le temps et l’énergie qu’il a consacré à atteindre son objectif tout en faisant preuve de modestie. C’est du temps et du travail pour se réaliser et cela ne se fait pas en une seule journée. Tiens, d’après-vous combien temps Phil a passé bloqué dans cette boucle temporelle ?
On peut ainsi facilement comparer son reportage du début à celle de la fin entouré de personnes qui l’écoutent attentivement. Ce jour-là Phil a su donner une âme à ce festival de la marmotte et toucher les habitants de cette ville. Il a compris comment vivait les gens de cette ville et la raison pour laquelle ce rituel marmotte compte pour eux. Phil a changé et il est devenu plus jovial et positif, et encore plus fou amoureux de Rita car il aime ce qu’elle est, à sa juste valeur.
Phil est la preuve que lorsqu’on change soi-même, tout est possible. Tout le monde en sort gagnant en profitant de ses nombreux talents, de sa joie de vivre, de son humour et de son gros cœur. On ne peut que tomber sous son charme (comme Rita) de ce Phil vrai et authentique !
Ce film est bien rythmé, on ne s’ennuie pas. C’est tendre et comique. C’est un film qui m’est très inspirant car cela montre que c’est en y plantant des graines chaque jour que nous arrivons à atteindre nos objectifs. Vous avez la possibilité de changer votre vie mais cela ne se fait pas en une journée, Phil a su tirer au maximum de profit de son temps pour se réaliser.
Et vous ? Où en êtes-vous dans votre vie ? Prisonnier ou libre ? Que faites-vous pour avoir de la joie dans votre quotidien ? Et qu’est-ce qui vous freine de ne pas réaliser vos rêves ? Avez-vous des croyances limitantes ?
Publicité du Super Bowl de Jeep de Bill Murray avec la marmotte (2020)
Films à découvrir autour des jours qui se répètent !
Je vous présente ces films que j’ai bien aimé et que j’ai trouvé très divertissants !
4 commentaires
Grégory
J’aime beaucoup moi aussi ce film que j’ai vu de nombreuses fois. Bien sur car cela parle du temps. C’est marrant que tu parles de ce film là, en cette période là, car je me sens totalement comme Phil en ce moment avec cette impression de revivre le meme jour sans fin. C’est aussi depuis que je prends ce traitement.
Je me sens prisonnier je crois du passé, de mes blessures. Dans le quotidien je me sens ainsi, meme si je sais que je me trompe car lorsque je médite je me sens incroyablement libre. Je ferme les yeux et j’imagine un papillon. Je le vois voler, parfois au dessus des montagnes, je vole avec lui et je vois bien que la liberté est intérieure. Mais ensuite mon mental reprend le dessus dans la journée, mon inconscient aussi.
Pour avoir de la joie dans mon quotidien je dessine les aventures d’une baleine, d’un bateau, d’un hérisson, et cela me donne une grande joie de les voir si joyeux justement. Je les laisse évoluer et faire ce qu’ils ont envie de faire et ils s’amusent et cela me fait rire de les regarder.
Princesse Petit Pois
J’espère que ce traitement va t’aider à te sentir mieux et à reprendre le contrôle de ta vie.
Le dessin semble être un bon outil pour t’apporter de la joie alors je ne peux que t’encourager à dessiner. La joie c’est la vie.
Grégory
Merci.
Oui la joie c’est la vie. Cela me rappelle aussi cette phrase de Giono :
‘Quand on dit qu’il n’y a pas de joie, on perd confiance. Il ne faut pas perdre confiance. Il faut se souvenir que la confiance c’est déjà de la joie.’
Princesse Petit Pois
C’est si bien dit de la part de Giono. C’est un pionnier de la nature et du monde, il sait donner une âme aux petits riens qui composent notre quotidien en révélant leur beauté naturelle.