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Fanfan (1993) & Réflexion Flamme jumelle

Un cadeau d’anniversaire symbolique

Le jour de mon anniversaire, au village Emmaüs, mon regard s’est posé naturellement sur un livre intitulé « Fanfan ». Parmi tous les livres que mon amie feuilletait, c’est cette image qui a immédiatement capté mon attention. Ce n’était pas la première fois que je la voyais, elle me semblait familière, comme un déjà-vu. Je savais ce qu’elle signifiait pour moi : un appel à lâcher prise, à sortir de ma chrysalide. Lorsque j’ai lu le titre et le résumé, j’ai compris qu’il fallait que je l’emporte avec moi, car il me rappelait profondément ma flamme jumelle.

Cette image de cage… elle est pourtant grande ouverte. Et pourtant, qui se sent encore prisonnier·ère ? Cela fait des mois que j’ai choisi d’en sortir, de ne plus laisser qui que ce soit étouffer mon potentiel d’amour, ma lumière.
Parfois, je ressens une forme de tristesse, une douce nostalgie en pensant à cette cage, car elle abritait aussi les souvenirs d’un premier amour venu d’ailleurs… un amour qui m’a marquée profondément. Mais je sais, au fond de moi, que je dois rester fidèle à ce que je suis. Avancer, libre, vers ceux qui me reconnaissent, m’aiment pour ce que je suis vraiment — sans conditions, sans illusions.

Un nouveau regard sur ce film

Ce livre a été adapté au cinéma par l’auteur lui-même. De ce vieux film, je ne gardais qu’un souvenir marquant : cette scène où Alexandre installe un miroir pour observer Fanfan à son insu. Ce geste m’avait profondément choquée — pour moi, c’était une claire violation de son intimité, même si la mise en scène de la scène, face au miroir, avait un certain charme presque romantique.

Mais ce n’est pas tout. Alexandre va jusqu’à glisser un somnifère dans le verre de Fanfan, toujours à son insu. J’ai trouvé cela lâche, manipulateur… et profondément dérangeant. Heureusement, Fanfan réagit, ce qui sauve un peu la situation, car sans cela, cet homme n’aurait vraiment pas mérité d’être au cœur d’une histoire d’amour.

À l’époque, ce film m’avait tellement dérangée que je l’ai vite oublié. Cette soi-disant romance ne me faisait pas du tout rêver.

Et pourtant… par un curieux hasard, le livre Fanfan s’est retrouvé sur mon chemin — comme un clin d’œil, puisque c’est aussi le nom de mon doudou. Alors j’ai décidé de redonner une chance à cette histoire, et de revoir le film avec un regard neuf.

J’ai toujours aimé Sophie Marceau. Son sourire lumineux m’a marquée dès l’enfance. J’ai, d’une certaine façon, grandi avec elle à travers ses films : des comédies romantiques sans prétention, de La Boum où elle incarnait l’adolescente insouciante, jusqu’à LOL, où elle joue une maman moderne. Au fil de ses rôles, j’ai aussi grandi, évolué, traversé mes propres histoires de cœur et d’âme.

Dans Fanfan, je trouve qu’elle incarne à merveille son personnage. Son sourire éclaire tout son visage, elle respire la joie de vivre. Fanfan est passionnée, entière, authentique. Elle aime sans détour, sans masque. Mais attention, c’est aussi une femme de feu — forte, vive, impossible à manipuler. J’ai adoré sa façon de prendre le taureau par les cornes, de ne pas se laisser enfermer dans une illusion ou une relation tiède.

J’ai revu ce film avec les yeux d’une femme de la quarantaine, forte de ses expériences de vie. Et cette fois, les émotions de Fanfan m’ont profondément touchée — je m’y suis reconnue. Le film m’a parlé bien plus intensément aujourd’hui que dans les souvenirs que j’en avais autrefois.
J’aimerais donc vous partager quelques scènes qui m’ont particulièrement marquée, car elles ont résonné en moi et ont fait écho à ce que j’ai pu vivre avec ma flamme jumelle.

Les scènes que j’ai aimé du film

1. Les pantoufles

Le ton est rapidement donné dès la scène du cadeau de la Saint-Valentin : Laure offre à Alexandre… une paire de pantoufles. Il les découvre avec une surprise à peine dissimulée — et une certaine déception. Pour lui, cela sonne comme le début d’une vie rangée, routinière, presque « pépère ». Laure, dans un élan pour détendre l’atmosphère, tente de requalifier le geste : « Disons plutôt des chaussons », suggère-t-elle avec humour.

Et pourtant, malgré ce petit malaise, elle lui offre ensuite une vraie attention, une marque d’affection physique. Laure fait des efforts pour maintenir l’étincelle, pour insuffler un peu de surprise dans leur quotidien… mais cela semble glisser sur Alexandre. L’amour est-il encore là ?

C’est alors que surgissent ces instants volés avec Fanfan. Avec elle, il retrouve l’excitation du début, les jeux de regards, la complicité naissante — sans jamais évoquer Laure. Parce que dans ce non-dit, il peut se permettre de rêver à nouveau, de goûter aux frissons des prémices amoureux, sans la lourdeur du réel.

L’alchimie entre Alexandre et Fanfan est indéniable. Elle saute aux yeux, elle flotte dans l’air, palpable, vibrante. L’amour est là, même s’il n’ose pas encore dire son nom.

Et puis, il y a Laure. Je ne peux m’empêcher de la plaindre. Elle fait tout pour raviver la flamme dans leur couple, pour créer des surprises, remettre un peu de magie… mais ses efforts semblent voués à l’échec. On sent que leur histoire touche à sa fin, mais ni l’un ni l’autre ne veut encore l’admettre. Ils sont dans le déni, comme figés dans une illusion de stabilité.

Alexandre, lui, semble vouloir le beurre et l’argent du beurre : la sécurité confortable d’un couple établi avec Laure, et la passion brûlante que lui inspire Fanfan. Il impose ainsi, consciemment ou non, une forme de relation triangulaire, en jouant avec les émotions de ces deux femmes — comme s’il refusait de faire un choix, au risque de tout perdre.

2. Que choisir ? Amour ou amitié ?

Dès l’instant où Fanfan a appris l’existence de Laure, elle a exigé d’Alexandre une chose simple mais essentielle : l’honnêteté. Elle ne voulait pas jouer un rôle flou, ni se perdre dans les non-dits. Elle voulait qu’il clarifie ses sentiments et qu’il prenne une décision, pour lui, pour elle, pour ne pas trahir la vérité de ce qu’ils vivaient.

Mais Alexandre, fidèle à sa lâcheté émotionnelle, a nié l’évidence. Il a prétendu qu’il ne ressentait pour Fanfan qu’une simple amitié. Une affection légère, sans danger, sans profondeur.

Mais Fanfan n’est pas dupe. Elle a senti l’intensité dans ses regards, le feu dans ses silences, le désir dans ses gestes retenus. Elle a perçu cet amour qu’il n’osait pas nommer.

Alors, pour justifier son renoncement, Alexandre lui a lancé cette phrase terrible :
« À quoi bon t’avouer que je t’aimais… si c’est pour finir comme ce couple-là ? »

Une phrase à la fois cruelle et révélatrice. Il préférait fuir l’amour vrai plutôt que de risquer qu’il se brise. Il préférait la frustration d’un fantasme à la vulnérabilité d’un engagement sincère.

(Lorsque j’ai vu Thierry L’Hermite, je me suis tout de suite rappelé le film « Le Zèbre » que j’ai bien aimé ! J’avais oublié que l’auteur avait fait un clin d’œil à son livre qui a été réalisé en film par Jean Poiret.)

J’ai moi aussi entendu ce genre de discours de la part de ma flamme jumelle. Pour elle, il était « plus raisonnable » de rester avec sa femme. Après tout, qui peut garantir que ce serait mieux avec moi ? Elle ne voulait pas prendre le risque de tout perdre pour un avenir incertain. Alors, j’ai cédé à la douleur de l’attente, et je suis devenue cette présence cachée, celle de l’ombre… dans une relation triangulaire.

J’ai beaucoup souffert de cette situation. Aux yeux de mes proches, j’étais juste une amoureuse naïve, une femme qui se perdait. Pourtant, je ne regrette pas d’avoir aimé aussi intensément. Je me suis donnée à lui, corps et âme, avec sincérité.

Mais cet amour m’a souvent conduite à des instants où je ne me suis pas sentie ni aimée, ni respectée. En l’aimant de cette manière, j’ai fini par me trahir moi-même. Aujourd’hui, je l’accepte comme une étape de mon chemin… une expérience forte, douloureuse, mais profondément humaine.

3. Le (faux) petit ami

J’ai beaucoup aimé cette scène dans le train avec son (faux) petit ami. Elle m’a confirmé une chose : il m’est impossible d’être simplement amie avec ma flamme jumelle.

J’ai particulièrement apprécié les paroles de ce (faux) petit ami, qui remet Alexandre à sa place, avec en prime une petite claque d’avertissement bien méritée :

« Je sais que Fanfan a eu un faible pour toi depuis un certain temps, si je suis là dans le train c’est que je souhaite mettre les choses bien au clair entre nous, parce que Fanfan tient à votre amitié. Ce serait sympa si tu arrêtais tes petits jeux ambiguës. »

Et lorsque son (faux) petit ami s’est absenté, voilà qu’Alexandre ose lui faire la morale. Mais elle ne se laisse pas faire et lui rappelle qu’elle doit faire un choix, car elle ne va pas passer sa vie à l’attendre. Elle a bien raison, n’est-ce pas ?

Alors Alexandre qui lui dit « C’est fini avec Laure, le bébé c’était un mensonge c’était un coup de bluff »

Elle a bien fait de lui répondre : « Trop tard »

J’ai aussi ressenti que j’étais à la disposition de ma flamme jumelle. Elle pouvait partir et revenir à sa guise, tant vers moi que vers sa femme. Au final, j’avais l’impression d’être la roue de secours, tandis qu’il n’arrivait pas à raviver la flamme dans son couple. J’ai fini par être à bout de ces comportements toxiques qui ne menaient à rien d’autre qu’à verser des larmes de crocodile, jusqu’à me retrouver au fond d’un abysse.

4. Les retrouvailles face au miroir

a scène du miroir est à la fois romantique, érotique et profondément émouvante ! Ce miroir semble symboliser une barrière invisible entre eux, un obstacle à leur amour. J’ai été touchée par les mots de Fanfan qui ont fortement résonné en moi.

« J’ai besoin de sentir ta peau… de te sentir dans moi. Viens maintenant ! » (bien sûr il refuse de venir alors qu’il est juste pas loin par peur de la perdre)

« C’est ça ce que tu veux, avoir le pouvoir… ! ça ne peut pas marcher comme ça ».

« Je suis à bout Alexandre, débrouille-toi tout seul avec ton enfance, tes trouilles, tes rêves et si demain à 10h tu n’es pas ici dans ma chambre, tu ne me verras plus jamais ».

Elle a bien fait de lui lancer cet ultimatum pour tenter de le réveiller. Moi aussi, j’ai été à bout avec ma flamme jumelle.

Cette scène du miroir m’a donné l’impression que ma flamme jumelle vit de l’autre côté du miroir. Il refuse de me rejoindre dans ma réalité, préférant rester dans un monde virtuel, sans jamais vraiment nous rencontrer, espérant peut-être me croiser par hasard, au coin d’une rue.
Mais le hasard, c’est aussi une façon pour lui de ne pas dire ce qu’il veut vraiment, de ne pas se mouiller. Pourtant, il faudrait qu’il sache clairement ce qu’il attend de notre relation. S’il ne rêve que d’amitié, alors ce sera sans moi, car je ne me trahirai plus.

5. Bris du miroir !

Alexandre craignait que Fanfan ne se suicide. C’est presque drôle de voir défiler dans sa tête toutes ses pensées à l’idée qu’elle soit morte. Une image de Fanfan apparaît alors, telle une magnifique mariée… Serait-ce là son désir le plus profond ? Puis, soudainement, Fanfan brise le miroir.

Ce miroir, qui semble séparer leur amour, symbolise leurs barrières. En le brisant, Fanfan semble avoir aidé Alexandre à dépasser ses blocages mentaux.

Fanfan : « Je te quitterai tous les matins, tu as le soir pour me re-séduire ! »

L’amour, ça se cultive et s’entretient. Alors pourquoi ne pas parfois prendre un peu de recul pour mieux se retrouver ? Se redécouvrir, se séduire à nouveau, recommencer tout doucement à s’émerveiller, à s’amuser, à rire… et surtout, évoluer ensemble.


Du film à ma réflexion flamme jumelle…

1. Blessure de l’enfance

Alexandre est paralysé à l’idée de s’engager, que ce soit avec Laure ou avec Fanfan, même s’il éprouve des sentiments pour elle. Il a confié à Fanfan ses blessures d’enfance, liées à la relation toxique de ses parents, pour expliquer son attitude de rejet. Ce manque d’amour de soi le pousse à craindre l’engagement : il a peur de ne pas être à la hauteur de ce qu’il souhaiterait vivre avec Fanfan, et redoute de ne pas pouvoir affronter les contraintes du quotidien ni maintenir la flamme sur la durée. Tout cela est le reflet d’un profond manque de confiance et d’estime de soi.

Conclusion : Il est essentiel d’apprendre à s’aimer et à travailler sur nos traumatismes d’enfance, sans quoi le mot « aimer » risque de devenir une prison plutôt qu’une liberté. L’amour est le souffle même de la vie. Si notre vie est misérable en solo, il ne faut pas attendre qu’elle devienne merveilleuse à deux. En réalité, nous sommes responsables de notre bonheur comme de notre malheur.

2. Destin & Choix

Je suis une grande passionnée de dramas asiatiques, où la notion de destin amoureux est constamment présente. Le destin pousse les âmes sœurs à se croiser, mais c’est à elles de décider si elles veulent donner naissance à une relation. Souvent, tout commence par des disputes, évolue vers une amitié, et puis, par magie, l’amour frappe à leur porte. C’est pourquoi la notion de choix est si importante. Ce choix, c’est d’abord d’offrir une chance à ce début naissant, puis de laisser la relation suivre son cours naturel. La vie se chargera de la transformer en amitié, amour ou simple connaissance.

J’attends donc avec impatience le moment fatidique où l’homme fera son choix. C’est ça, le vrai romantisme : qu’il choisisse elle, parmi toutes les femmes du monde. C’est elle et personne d’autre. C’est pour cette raison que j’adore regarder ces dramas, car j’y découvre l’instant magique de ce fameux choix.

Conclusion : Avec ma flamme jumelle, j’ai vécu ce que je pourrais appeler une histoire de drama, faite de synchronicités et de rebondissements, d’une belle amitié qui s’est transformée en Amour divin. Mais tout cet univers s’est écroulé lorsque ma flamme jumelle ne m’a pas choisie, même si moi, je l’avais choisi. Ce fut le choc de l’illusion. Notre royaume de tendresse a pris fin. Fin de la romance. Je suis sortie du monde des illusions.

3. Le triangle de Karpman

Je crois au destin, car ma rencontre avec ma flamme jumelle est la preuve d’une force supérieure inexplicable. Ce n’est clairement pas quelque chose que l’on attend passivement, mais plutôt une réalité que l’on accomplit par nos choix. J’ai fait des choix en essayant de ne pas me laisser happer par les émotions intenses héritées d’une vie antérieure. Puis, une fois ce lien de flamme jumelle conscientisé et digéré, la vie est revenu, fort heureusement, à la normalité.

Conclusion :
J’ai alors compris que ma flamme jumelle, en fin de compte, n’était pas différente de tous ces Alexandre. Malheureusement, ce type de triangle amoureux dramatique se joue dans bien d’autres foyers, et pas seulement dans les parcours de flammes jumelles. Cette relation triangulaire cache le triangle de Karpman (Victime, Bourreau, Sauveur). Au fond, j’ai toujours la possibilité de ne plus souffrir dans cette relation. Dans chaque lien humain, il y a une notion essentielle : le choix. Dans mon expérience, j’ai compris que même si la rencontre avec ma flamme jumelle pouvait sembler écrite par le destin, je reste responsable de mes choix et de mon chemin. Ce n’est pas un scénario fataliste, mais une invitation à avoir la foi en moi, en ma capacité à créer ma propre réalité et mon bonheur.

4. Être authentique

J’ai appris à m’aimer plus profondément de l’intérieur, grâce aux épreuves que je traverse depuis plusieurs mois. Aujourd’hui, je me sens plus authentique que jamais et je n’hésite pas à partager avec les autres mes moments de joie comme mes luttes. Je ne me plains pas de ma vie car je ressens une immense gratitude pour mes défis des 100 jours et tout ce que j’ai accompli. Je suis digne d’aimer et d’être aimée, je mérite pleinement les cadeaux que la vie m’offre.

J’ai remarqué que mon authenticité dérange parfois certaines personnes, car je n’attends rien d’eux, je ne cherche ni à séduire, ni à tirer profit, ni à leur vendre des illusions. Ce que je désire vraiment, c’est de faire de belles rencontres, sincères et saines, et pour le reste, je laisse la vie me surprendre ! Ma foi se trouve précisément dans cette part inconnue et mystérieuse de l’existence.

Et vous ? Où en êtes-vous de vos relations ? Sont-elles saines et sincères ou compliquées ?

Un article intéressant : la technique de la miette de pain, tu connais ?

Si ma réflexion personnelle au sujet de mon parcours de flamme jumelle ne vous parle pas, je vous invite à lire l’article d’Alexis Faure/Change ta perception La technique de la miette de pain, tu connais ?

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